L’art se fait show numérique immersif avec Modulo Kinetic

Inauguré le 13 avril dernier à Paris, l’Atelier des Lumières met en scène sa première exposition numérique immersive inédite autour de l’œuvre de Gustav Klimt. Un show qui s’appuie sur un dispositif audiovisuel exceptionnel, avec plus de 130 vidéoprojecteurs Barco, et 35 media servers Modulo Pi.
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C’est à Paris, dans une ancienne fonderie du XIXe siècle, que Culturespaces a choisi d’installer le tout premier centre d’art numérique : l’Atelier des Lumières (lire Sonovision n°10). Cet espace de 2 000 m2 a été entièrement repensé et équipé pour accueillir des expositions numériques immersives.

 

L’Atelier des Lumières propose sa première exposition autour de l’œuvre de Gustav Klimt : un show spectaculaire mêlant projection monumentale et musique pour une expérience artistique inédite. Les visiteurs sont plongés dans l’œuvre du peintre autrichien grâce à un dispositif audiovisuel exceptionnel : plus de 130 vidéoprojecteurs Barco PGWU-62 ont dû être installés, ainsi que 35 media servers Modulo Kinetic de Modulo Pi.

 

Le résultat est un show millimétré spectaculaire : projetées sur le sol, sur les murs – dont la hauteur atteint parfois 12 mètres – au plafond, mais aussi sur les éléments de décor comme une cheminée monumentale de la fonderie, les images animées de l’œuvre de Klimt défilent en musique, épousant parfaitement les surfaces et l’architecture de l’atelier.

 

Face au défi technique que constitue l’équipement d’un tel espace et la projection sur une surface totale de 300 millions de pixels, les équipes de Culturespaces ont porté leur choix sur les systèmes Modulo Pi dès la phase d’étude, en collaboration avec Cadmos, société en charge de l’intégration audiovisuelle.

 

Fort de son expérience aux Carrières de Lumières situées aux Baux-de-Provence, Augustin de Cointet de Fillain, directeur des projets multimédia chez Culturespaces, explique : « On a commencé à faire ce genre d’exposition en 2012 aux Baux-de-Provence avec un système plus modeste technologiquement parce que la puissance du lieu faisait déjà le spectacle. On s’est rendu compte rapidement qu’on avait besoin d’un plus gros potentiel pour faire plus de choses, tout en profitant d’une plus grande stabilité d’exploitation. »

 

Roman Hatala, directeur de Cadmos, ajoute : « Quand Culturespaces nous a parlé de l’Atelier des Lumières, c’était une évidence qu’il fallait qu’ils partent sur les solutions Modulo Pi car elles sont les plus efficaces et les plus évolutives. On n’aurait pas fait le projet avec d’autres équipements. »

 

 

Une montée en gamme technologique

Au-delà du choix de vidéoprojecteurs avec une plus grande résolution pour une meilleure qualité d’image, les équipes de Culturespaces ont décidé de s’appuyer sur les solutions Modulo Pi afin de mieux répondre à leurs besoins pour l’Atelier des Lumières, mais aussi pour leurs prochains déploiements en France et à l’étranger : « Nous sommes sur des installations avec entre 90 et 130 vidéoprojecteurs, ce qui est énorme. Nous avions donc besoin d’un système puissant, complet, stable et qui nous permette de travailler site à site. »

 

Pour sa toute première exposition, l’Atelier des Lumières propose un triptyque autour de l’œuvre de Gustav Klimt. « L’exposition est spécifiquement adaptée au lieu », détaille Augustin de Cointet de Fillain, c’est autant un travail de création de média que de mise en scène, avec une certaine complexité liée aux jeux de perspectives pour gérer les différents niveaux de profondeur. Dans ce cadre-là, il faut une vraie souplesse au niveau du système d’exploitation. »

 

Et c’est tout au long du projet que les 35 unités de Modulo Kinetic ont démontré leur utilité et leur efficacité. « Nous importons un plan en 3D de la salle, nous indiquons que sur les murs il faut telle image de telle luminosité et telle taille de pixels, avec tel type de vidéoprojecteur. Le Modulo Kinetic nous dit où positionner les vidéoprojecteurs, quelle va être la déformation de l’image, quel va être le rendu de luminosité sur chaque zone… Une fois qu’on a fait cette simulation sur le Modulo Kinetic, nous pouvons passer au concret. »

 

En salle, la phase de réglages et de calage s’effectue avec un objectif principal : donner l’impression de diffuser une seule image sur toute la surface de projection pour créer l’effet immersif. Modulo Kinetic a facilité la gestion des zones de recouvrement et des soft edges, notamment grâce au mode Xmap qui simplifie grandement le processus de warping, avec un rendu impeccable sur toute la surface de projection.

 

Une phase de calage essentielle, réalisée dans un temps raccourci, comme l’explique Roman Hatala : « La partie audiovisuelle arrive à la fin, et ça a été un vrai défi de tout installer alors que les travaux dans le bâtiment n’étaient pas finalisés. »

 

Dans ce contexte, la possibilité offerte par Modulo Kinetic de travailler sur les réglages à plusieurs et en simultané s’est révélée essentielle : « Modulo Kinetic permet de travailler la géométrie de façon mutualisée et partagée. Cela nous a permis d’aller beaucoup plus vite et de faire travailler un technicien sur un mur à l’ouest, un autre sur un mur à l’est et un troisième sur le sol. Pour tout caler dans un temps réduit, c’est un vrai avantage. »

 

 

Un show controller complet et fiable

Une fois les réglages et les calages effectués, Modulo Kinetic a pu jouer son rôle de show control pour recueillir et séquencer l’ensemble des médias qui composent le show : vidéos, musiques, images…

 

« C’est le vrai intérêt de Modulo Kinetic. C’est un système global où tout est centralisé : les vidéos, les lumières, le son, les lasers d’interactivité sur les tonneaux, commente Augustin de Cointet de Fillain. Sans Modulo Kinetic, on aurait eu à gérer une cascade de systèmes pas toujours fiables qui auraient multiplié les fragilités. Nous avions besoin d’un système stable et que nous puissions maîtriser en permanence. »

 

Pour faciliter le fonctionnement et assurer une pleine maîtrise de l’ensemble du système, Modulo Kinetic propose une application qui permet à la fois de gérer les shows grâce à des boucles programmées, tout en ayant des remontées d’information régulières garantissant le bon fonctionnement de l’ensemble de la chaîne de matériel.

 

« Dans nos applications de muséographie et d’art contemporain, les media servers Modulo Pi nous permettent de travailler avec des contenus en ProRes ou non compressés pour offrir une diffusion de qualité. On a également la possibilité d’intégrer des options de pilotage et de show control sur mesure pour que nos clients disposent de systèmes complètement autonomes et pilotables », développe Roman Hatala.

 

Poursuivant son optique d’amener le public à découvrir des œuvres d’art différemment, Culturespaces travaille actuellement sur le déploiement de nouvelles expositions immersives en Corée et aux États-Unis.

 

De nouveaux projets d’envergure qui s’appuieront également sur les media servers Modulo Kinetic pour les phases de simulation, de réglages, de show control, et d’exploitation. « Nous cherchions un partenaire pour nos prochains déploiements, et ce sera Modulo Pi », précise Augustin de Cointet de Fillain.

 

Une anticipation rendue possible, notamment grâce au système de vignettage qui permet d’exporter et de travailler facilement avec des versions basse définition des médias. « Cela nous aide à anticiper la création, ce qui est très important dans nos différents espaces pour éviter de fermer trop longtemps et de perdre en exploitation »  

 

 

Production technique : Cadmos

Production : Gianfranco Iannuzzi – Renato Gatto – Massimiliano SiccardiMusique : Luca Longobardi

 

* Article paru pour la première fois dans Sonovision #12, p.60/61. Abonnez-vous à Sonovision (4 numéros/an + 1 Hors-Série) pour accéder, à nos articles dans leur totalité dès la sortie du magazine.


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