Du chatbot « instore » à la vidéo interactive contextualisée

On assimile souvent le chatbot à une expérience numérique que l’on vivrait de chez soi. Mais un agent conversationnel intelligent, sous la forme d’un Facebook Messenger dont l’usage est essentiellement lié aux smartphones, est un outil de communication idéal pour aller chercher une audience hors les murs.
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Ainsi, Brainsonic a réalisé à la fin 2016 une opération de communication éphémère pour le compte du Comité Francéclat (Comité professionnel de développement de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie, de l’orfèvrerie et des arts de la table) qui a trouvé des ramifications tout d’abord dans les magasins affiliés à ce syndicat professionnel. Le principe de la campagne de communication en était simple. Les consommateurs étaient incités à venir dans les magasins adhérents de Francéclat via la page Facebook du comité professionnel. Sur place, les consommateurs scannaient un QR code donnant accès ensuite au chatbot et à un jeu concours. En quinze jours, sans autre publicité qu’un relais sur la page Facebook du syndicat professionnel, un millier d’utilisateurs sont venus ainsi jouer en magasin…

 

Quelques mois plus tard, Brainsonic a récidivé avec un chatbot version instore
 pour la marque Edenred France qui gère les tickets restaurant. Entre temps, Brainsonic avait peau né techniquement sa maîtrise
 du chatbot en s’appuyant sur Node.js pour 
la réactivité du chat et sur son partenariat privilégié avec Microsoft pour l’outil d’édition qui propose un véritable framework d’édition reposant sur le cloud d’Azure. Ce framework permet entre autres de développer des agents conversationnels capables de s’interfacer avec Facebook Messenger, mais aussi Skype, Cortana ou le module Microsoft Teams, tout en offrant la possibilité d’ajouter des fonctionnalités comme la reconnaissance d’image. Pour Edenred France, le dispositif consistait 
à inciter les consommateurs à photographier le nouveau logo de Tickets Restaurant qui, une fois reconnu par l’application, permettait d’entrer en conversation avec le chatbot et de jouer à un jeu concours avec à la clef un tirage au sort. L’intelligence était ici principalement concentrée dans le principe de reconnaissance d’image suffisamment performant pour permettre une identification rapide du nouveau logo dans chaque restaurant et dans la mise en place d’une conversation la plus efficace et rapide possible avec le chatbot.

 

L’opération, qui a été lancée en novembre 2017, a connu un succès fulgurant dès les quatre premiers jours, avec plusieurs milliers d’utilisateurs ayant été jusqu’au bout du jeu concours.
 Pour Brainsonic, le chatbot n’est toutefois qu’un outil parmi d’autres au sein de la stratégie de communication digitale globale qu’il propose généralement à ses clients. L’agence explore d’autres formats hyper-personnalisés basés sur la vidéo, grâce à une technologie de création en temps réel de vidéos à scenarii multiples, encore unique en son genre. Brainsonic a eu l’occasion de mettre en place un tel dispositif début 2017 lors de la campagne digitale d’Axa Wealth Services qui visait à accompagner les 1 400 courtiers d’assurance installés partout en France vers la signature d’une nouvelle convention avec Axa. Le principe reposait sur une centaine
 de courtes séquences vidéo en motion design dans lesquelles la tête du héros à l’écran était changée, afin de correspondre aux commerciaux ayant l’habitude de rencontrer tel ou tel courtier.

 

Grâce à cette astuce et à une personnalisation des contenus très poussés, suivant le parcours utilisateur de chaque courtier au sein du CRM et durant la vidéo elle-même, il fut possible d’expliciter de manière suffisamment fluide et pertinente la nouvelle convention. « À l’issue de la diffusion durant plusieurs semaines de cette vidéo hyper-personnalisée, 99 % des courtiers en assurance ont signé ce nouvel engagement sans qu’il y ait eu besoin de l’intervention directe d’un commercial », souligne Guillaume Mikowski, le CEO de Brainsonic. Un résultat hors du commun qui a valu également à Brainsonic de recevoir plusieurs prix dont un Player d’Or lors des Trophées de la Vidéo Online dans la catégorie « personnalisation ». « Toutefois, comme le souligne aussi Guillaume Mikowski, l’opération reste complexe et est encore peu utilisée par nos clients, car pour réaliser ce dispositif de vidéos hyper-personnalisées, nous devons travailler en coordination avec deux autres partenaires : Pitney Bowes, pour la partie interface dynamique des données avec le module de vidéo, et CGI pour la récupération des données du CRM permettant d’analyser le parcours utilisateur des utilisateurs qui vont visionner une vidéo personnalisée. »

 

 

*Extrait de l’article “Le chatbot, nouvel outil de communication digitale et de médiation” paru pour la première fois dans Sonovision #10, p.58/60. Abonnez-vous à Sonovision pour accéder à nos articles dans leur totalité dès la sortie du magazine.